9. Quito - Cartagène: découverte de la Colombie

En quittant la casa de ciclistas de Tumbaco (Quito), nous avons de nouveau eu le sentiment de quitter notre famille. Pas facile de partir d'un tel endroit!

Le lendemain, nous passions symboliquement la ligne de l'équateur. Le pendules de Foucault tournent maintenant dans l'autre sens, les lavabos se vident dans l'autre sens... et nous pouvons commencer à bronzer le dos! Nous avons encore pu apprécier les paysages colorés et la vie du marché d'Otavalo avant de quitter l'Equateur. Le passage de douane nous a valu une bonne leçon de patience: deux heures d'attente pour apposer nos tampons de sortie!

¡Bienvenidos a Colombia!
Un nouveau pays s'ouvre à nous. En Suisse, lorsque l'on pense à la Colombie, c'est avant tout pour parler des FARC, de la séquestration d'Ingrid Bétancourt, des mines antipersonnelles (3ème pays le plus miné au monde), de la cocaïne (avec le cartel de Medellin et le passé de Pablo Escobar) ou enfin, dans un domaine plus joyeux, la voix de la pop star Shakira.

Mais la Colombie, c'est avant tout un pays verdoyant, coloré et rempli d'oiseaux, de fruits et de fleurs incroyables (plus de 3500 espèces d'orchidées). C'est le deuxième plus grand pays producteur de café, ou encore un pays réputé pour ses champions en cyclisme et pour ses actions en faveur de la mobilité douce dans les grandes villes. Dès les premiers contacts, nous avons été touchés par l'accueil chaleureux de ses habitants, la volonté de discuter ou de nous accompagner pour un bout de route, à vélo ou en moto. Le plaisir de traverser ce pays à vélo fut total: un régal pour les yeux, des routes magnifiques et peu fréquentées, un respect des cyclistes que nous n'avions plus connu depuis l'Europe.

A Popayan et Cali, nous avons rencontré les familles de Julian (collègue de JC) et de Yuliana qui nous ont hébergé et reçus commes leurs propres enfants et avons beaucoup appris de ces précieux moments d'échange. La région du café nous aura surtout marqué par ses paysages incroyables de "palmas de cera" (palmiers à cire, emblème du pays) et ses colibris multicolores.

Nous avons aussi été enchantés par la visite de Medellin, avec un mélange détonnant de tradition et de modernité, de richesse extrême dans la zona rosa et de pauvreté dans les barrios. Les efforts consentis depuis deux mandats pour remodeler la ville commencent à porter leurs fruits. Le métro ultra moderne est prolongé des deux côtés, les places sont relookées et de nouveaux espaces sont rendus aux piétons avec de véritables musées de rue. Tous les dimanches, un axe de 30km du nord au sud est fermé à la circulation pour que les familles et sportifs en rollers, vélo ou footing puissent en profiter. Ici le slow-up, c'est tous les dimanches...on a encore du travail à faire chez nous pour y arriver!

Encore quelques gros efforts pour terminer la cordillera occidental et enfin, nous nous sommes retrouvés sur la dernière descente, de près de 3000m pour atteindre la plaine fertile menant jusqu'à Cartagène. Vaches, bufles, iguanes, milliers de fleurs, cocotiers... et une chaleur étouffante pour nous rappeler que les montagnes sont derrière. Nous avons traversé de nombreux petits villages traditionnels, avec une forte population afro-colombienne. Egalement un sentiment de tristesse et de révolte en voyant à plusieurs reprises des personnes amputées dans le département d'Antioquia, le plus miné de la Colombie.

Notre arrivée à Cartagène aura été bien arrosée: nous nous sommes retrouvés en plein orage tropical, plus fort et plus efficace que n'importe quelle douche d'hostal colombien! Trempés, fatigués, mais heureux, nous sommes arrivés à la Casa Viena, près du centre historique, pour un moment de repos bien mérité. Difficile de réaliser ce que nous venons d'achever. Il faudra quelques jours pour que la pression retombe et que nous puissions nous relaxer avant le retour en Suisse. Ça tombe bien, nous arrivons en plein festival du hamac, ça ne s'invente pas!

Un énorme merci à vous tou-te-s pour votre lecture, vos commentaires chaleureux et messages enthousiastes qui nous ont motivés tout au long du voyage. Un tout grand merci encore à toutes les personnes qui ont croisé notre route et qui nous ont offert leur sourire, aidé à trouver notre chemin, hébergé, ravitaillé, etc. Sans vous tous, ce projet un peu fou n'aurait pas été le même!! Nous vous aimons et nous nous réjouissons de vous retrouver.


Le cuy grillé, rien de tel pour passer la ligne de l'équateur...

marché d'Otavalo

Nous traversons plusieurs villages afro-équatoriens

On n'a moins peur des mamouths que des chiens

Dernière nuit avant de passer en Colombie. Une famille nous amène un souper tout prêt directement dans la tente. Quel beau geste!

Douane équatorienne, 2heures de file d'attente pour un bête tampon de sortie. Belle performance! Heureusement, il y a les changeurs de monnaie pour nous changer.. les idées!

Et enfin, nous pouvons lire "bienvenidos en...

Sanctuaire de Las Lajas


A la première montée, un cycliste nous rattrappe et nous invite pour un dîner en famille.

Opération "weight-watchers": on envoie tout le matériel de camping et "l'extra-wheel" par frêt à Cartagène. On s'allège ainsi de 20kg pour le reste du voyage!




Un autre cycliste (Daimler) nous rattrappe et nous invite à boire un jus chez lui pour reprendre des forces. Dopage à la banane avant de continuer.

Finalement, Daimler et son ami décident de nous accompagner jusqu'à Popayan.

Arrivée à Popayan, la ville blanche

Les "cometas", passion du dimanche en famille

Nous logeons chez Leonore, la maman de Julian (collègue de JC à Lausanne). Dégustation de Sancocho, plat typique colombien.


C'est déjà l'heure de partir. Merci Leonore pour l'accueil formidable.

Campagne pour inciter les guerilleros à déposer les armes.

Cali: plus qu'à trouver la maison d'Elba et Luis (la famille de Yuliana)... 
facile, c'est CARR 24B N° 56A-75

Et nous voici arrivés, chez Elba et Luis, .

Sergio, Luis, Yvan.. tout le monde a droit à un tour de quartier en tandem

Elba nous dévoile tous les secrets de la préparation du fameux sancocho.

Clinique pour vélo... Yvan aura un vélo comme neuf grâce à Jean-Christophe.

Une moto traîne dans la cuisine. On hésite... mais pas question de "tricher" !

A Restrepo, le village de Yuliana. Merci Nubia pour l'accueil!

Nestlé se vante de nourrir toute la Colombie.. nous cachons notre joie.


On avance, on avance. Objectif, Cartagène!

Les arepas (galettes de maïs), notre déjeuner quotidien depuis la découverte chez Leonore

Journée de marche sous la pluie pour voir ces fameux cocotiers, emblêmes du pays


Visite d'une plantation de café bio


Side trip au village coloré de Salento




Vue depuis la cathédrale de Manizales

Colibris, papillons...on ne sait plus où donner de la tête

La Colombie, c'est aussi le pays des fleurs et des orchidées (plus de 3500 espèces).

Nous suivons de nouveau le Rio Cauca qui traverse presque toute la Colombie du sud au nord.

Si seulement, Cat avait des élèves aussi sages et attentifs lors des remplacements.. 


Et nous voici à Medellin


Et non, c'est pas Verbier!





Plaza Botero

C'est la fête des fleurs à Medellin

Fitness de rue, on adore le concept! (c'est en plein air et gratuit)

Réappropriation de l'espace urbain par les trotteurs-euses, cyclistes et rolleurs-euses. Plus de 30km de routes en pleine ville se voient interdites au traffic motorisé, chaque dimanche, pendant toute l'année! Merveilleux!

Encore un cycliste qui nous rattrappe à la montée et qui nous offre un tinto (café) au sommet du col

C'est bien connu, les Colombiens sont parmi les meilleurs grimpeurs au monde

Partie de domino entre les travailleurs de chantier qui logent dans notre auberge

Ca fait plaisir à Cat (qui a fait son mémoire de licence sur les afro-péruviens) de voir que des actions concrètes pour la valorisation de la culture noire en Colombie sont entreprises

Nous traversons une région connue dans toute la Colombie pour la production de lait

Et c'est parti pour une belle descente de près de 3'000 mètres pour quitter les Andes, et c'est fois-ci pour de bon! Enfin, bientôt du plat.

Vue depuis la chambre de notre auberge à Taraza. C'était pas la peine d'aller jusqu'aux Galapagos pour voir des iguanes !

Il fait très-très chaud et humide


On passe à vélo devant ce splendide perroquet.. On s'arrête émerveillés.. avant de découvrir la bêtise humaine... le propriétaire ayant attaché sa patte à un pilotis.


Une pluie tropicale nous rattrappe juste avant l'arrivée dans Cartagène

Très vite, les routes deviennent des lits de rivière, les escaliers des cascades...

Mais, il faut plus pour nous arrêter dans notre élan. Nous arrivons, fatigués mais heureux, à Cartagène le 11 août vers 17h.